Rive-Gauche du Rhône à Lyon : la Buire, Histoire en Continu
ⒸMaud ROY
Rive-Gauche du Rhône à Lyon : la Buire, Histoire en Continu
ⒸMaud ROY
La BUIRE et la VILLE de LYON
Plan des structures avant l'installation des Religieuses
La résidence de la Buire, quant à elle, pendant tout le XIXe siècle, continue à être habitée par la famille Rachais, puis par un homme de loi, Alfred de Millevoye, président à la cour d’appel de Lyon. C’est cet homme qui en 1885 donne la résidence à un couvent de religieuses : les Petites Sœurs de l’Assomption. Le but de cette congrégation était dédié à l’évangélisation des pauvres, des ouvriers et de leurs familles.
la chapelle des Religieuses
Les Sœurs de l'Assomption demeurèrent à la Buire durant quelques années.
Les religieuses font construire une chapelle de près de 120 m2 à l’emplacement des dépendances agricoles.
Le matériau utilisé est le mâchefer.
Ces femmes sont parfois l’objet des amuseurs de l’époque, comme le prouve cette carte postale datant de du début du XXe siècle. Elle représente Guignol dansant avec de très belles femmes vivant à la Buire.
Les religieuses ne vont pas occuper très longtemps l’ancienne maison forte.
La loi du 1er juillet 1901? obligea les congrégations religieuses à déposer une demande d’autorisation sous peine de dissolution. La mère supérieure de l’époque, Mère Marie du Saint-Sacrement décide d’ignorer la loi et de ne pas demander d’autorisation. De ce fait, elle place le couvent en illégalité. Les autorités tentèrent pendant dix ans de faire entendre raison aux religieuses, mais durent se résoudre à les exproprier et à procéder à une adjudication des biens des religieuses le 29 octobre 1912. Trois experts sont désignés pour estimer les biens. Deux lots sont constitués, l’un pour les terres au prix de 100 000 f et l’autre pour les bâtiments et ses meubles au prix de 150 000f. La ville acquit l’ensemble pour 277 000 f aux enchères le 16 août 1913.
Il est précisé sur le document les données suivantes:
"1° - Et ratifiée l’acquisition de l’immeuble ci-dessus indiqué ;
2° - La dépense, y compris les droits d’enregistrement et les frais afférents, soit en tout 277 000 francs environ, sera imputée sur le crédit inscrit au budget supplémentaire de l’exercice courant, sous le titre : “Emprunt de 35 millions réservé pour intérêts et imprévus".
Cette parcelle était frappée d’alignement du côté de l'ouest, car la mairie voulait élargir la rue Garibaldi et la rue Rachais, ce qui put être fait de manière plus aisée grâce à l’acquisition de ce lot.
La Buire avec, en jaune, la partie de parcelle devant être occupée par l'agrandissement de la rue.
Mais la mairie ne savait que faire de la résidence elle-même. Et Edouard Herriot évoque, dans une lettre destinée au directeur de la voirie, deux possibilités pour la destination de ces bâtiments : une école ou une caserne de pompiers