Rive-Gauche du Rhône à Lyon : la Buire, Histoire en Continu
ⒸMaud ROY
Rive-Gauche du Rhône à Lyon : la Buire, Histoire en Continu
ⒸMaud ROY
RÉSIDENCE ÉTUDIANTE
•sommaire / la Buire
Jusqu’à la fin de la guerre, la résidence fut vide, la mairie n’ayant pas de projet de remplacement.
Édouard Herriot trouva la nouvelle destination de ce grand bâtiment : une résidence d’étudiantes. La décision fut prise en 1919 et l’inauguration des locaux se déroula le 2 mai 1920. A cette occasion il adressa ces mots aux étudiantes :
«Cette maison, ce jardin sont encore trop petits. Mais les jardins ont toujours la dimension que leurs donnent nos rêves…
En attendant mieux, agrandissez-le de vos espérances, et soyez-y heureuses. Car c’est la grande idée sociale que j’ai voulu réaliser :
donner à des jeunes filles un peu de tranquillité et de bonheur».
Le maire confia la gestion, dès les années 1920, à une jeune association d’étudiants qui deviendra le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires. Puis le CROUS devint le locataire à longue durée de la ville de Lyon pour cette résidence.
Inauguration de la résidence en présence du maire Edouard Herriot.
Quelques travaux furent entrepris au sein des structures. Peu après, un bâtiment fut ajouté du côté du nord pour créer des chambres pour loger plus d’étudiantes.
Au regard de la maison qui fut offerte aux étudiantes, il faut considérer qu’Édouard Herriot a bien fait de confier la gestion de la résidence de la Buire au CROUS, c’est ce qui l’a sauvée de la destruction. Car la demeure est en excellent état et très bien entretenue. En effet, en 2003, des gros travaux ont eu lieu à la Buire avec la pose d’un nouveau crépi, travaux réalisés sous les conseils avisés de l’architecte du SDAP.
le réfectoire des étudiantes.
Au terme de cette ouverture sur la Buire, on peut considérer que le 3e arrondissement peut être fier d’avoir sur son territoire un tel bâtiment chargé d’histoire qui prend son origine il y a plus de 5 siècles. Il s’agit d’un véritable patrimoine immobilier et culturel. La Buire est encore en bon état, elle est bien conservée, le CROUS prend grand soin de ce vieil endroit qui ne se visite pas, car il faut laisser les étudiantes étudier en toute quiétude. Mais la Buire c’est aussi un quartier vivant, un quartier qui évolue, toujours en pleine métamorphose. Et en guise de conclusion, ce qu’on pourrait dire c’est que l’histoire continue encore et toujours après tout ce temps.